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Pour purifier

La notion de purification par les encens revêt plusieurs sens. Il peut s'agir de purification physique ou de purification spirituelle. On peut purifier l'atmosphère d'un lieu, des objets rituels ou des vêtements, purifier une personne ou un groupe de personnes.

 

Purification d'un lieu

Sur le plan physique, la notion de purification d'un lieu revêt des aspects mesurables par des moyens scientifiques (par exemple par des aromatogrammes) :

Ainsi certaines molécules aromatiques émises par les encens ont une action mesurable et efficace sur les microbes, virus ou bactéries.
Les essences naturelles des plantes contenues dans certains encens ont justement entre autres la fonction de protéger celles-ci de l'action de certains microbes. L'effet antibactérien est le plus puissant pour les essences de thym, de clou de girofle, de cannelle. Ces propriétés ont été largement étudiées et proviennent en particulier des phénols comme le carvacrol, le thymol, l'eugénol ou encore l'acide cinnamique. Les molécules actives identifiées sont les couples synergiques cinéole-monoterpénol et  les aldéhydes. Ces essences ont également une action antifongique.
Contre les virus, très fréquents dans la sphère respiratoire, la famille botanique des myrtacées (eucalyptus, giroflier, tea-tree, myrte) est active et présente dans certains encens.
Un effet antiseptique et désinfectant au sens de s'opposer à la prolifération des microbes et de les détruire est démontré pour des essences présentes dans certains encens. Par exemple, l'essence de l'eucalyptus radiata, très utile en période hivernale, ou les huiles essentielles phénolées comme celle du thym, de la menthe ou du camphre.
Certaines essences ont des propriétés insectifuges et insecticides. Il s'agit des extraits végétaux contenant du citronellal (eucalyptus citronné et citronnelle) ; du camphre (camphrier, romarin à camphre) ; de l'eugénol (clou de girofle); le cinnamaldéhyde de la cannelle, le géraniol du Pelargonium ou du Palmarosa. Toutes présentes dans certaines recettes d'encens.

La qualité de l'air se mesure également suivant ses propriétés électriques. Les micro-particules en suspension dans l'air sont chargées électriquement positivement ou négativement. On parle d'ionisation de l'air. De nombreux auteurs soulignent l'effet bénéfique des ions négatifs. L'évaporation de certaines molécules aromatiques riches en terminaisons électriques chargées négativement a un effet positif sur l'atmosphère, en particulier, le bois de rose, le cèdre, la cannelle, les agrumes, la lavande. 

Purifier un lieu peut vouloir dire se débarrasser des odeurs devenues indésirables c'est à dire neutraliser la (mauvaise) odeur ("changer d'air") puis préparer l'espace de vie à un nouvel usage. A cette fin, il convient de renouveler l'air de la pièce, la ventiler par de l'air extérieur avant d'y faire brûler un encens destiné à favoriser l'activité recherchée.

 

Purification personnelle

La purification d'une personne par des encens est de même nature que celle décrite plus haut dans le cas de l'atmosphère d'un lieu. Il peut paraître audacieux de parler d'un effet antiseptique mesurable pour le corps, compte tenu de la faible quantité de molécules actives émises par les encens. On conçoit que la sphère respiratoire puisse être purifiée de certains virus et bactéries du fait des molécules actives déjà citées plus haut. Il se trouve que le cerveau amplifie considérablement le signal chimique des molécules actives. Il réagit puissamment à leurs stimuli puis contrôle les organes et les différentes circulations du sang, de la lymphe et du système nerveux. C'est là un des mécanismes les plus puissants de l'aromathérapie, qui concourt de façon importante à son efficacité reconnue.

 

Purification spirituelle

Lorsque l'on parle de purification par l'encens, on aborde une dimension supplémentaire, celle de  purification psychique ou spirituelle. Cet effet a déjà été abordé en détail au chapitre 2, compte tenu de l'importance quasi universelle de cette notion dans les usages profanes dans l'histoire et dans les pratiques religieuses.

L'encens a le pouvoir de purifier une personne sur le plan spirituel. Cela signifie la libérer de ses pulsions et de ses sentiments négatifs. Susciter en elle un élan  vers un idéal spirituel, une "élévation" vers le sacré. La préparer physiquement (apaisement, odeur de propre, de pureté) et psychologiquement (dans ses sentiments) à une activité spirituelle qui en elle-même est purificatrice.

"L'odeur de sainteté" est la métaphore et l'expérience remarquée par leurs disciples, de l'odeur merveilleuse que le Saint répand autour de lui. La notion de pureté et d'odeur de sainteté se prolonge jusque dans sa mort, témoignant de la force spirituelle de son âme, parvenue à entraîner le corps dans son ascension spirituelle. La pratique de purification des corps des défunts qui emploie souvent des gommes résines comme la myrrhe, l'opoponax ou des fumigations, illustre cette vertu prêtée aux encens. 

Plus prosaïquement et pratiquement, "l'odeur de propre" est une notion culturelle qui recouvre souvent l'emploi d'encens différents suivant les traditions : le palo santo par exemple en Amérique du sud ; l'encens à la lavande dans notre tradition occidentale contemporaine. 

La purification spirituelle d'un lieu, d'un objet ou d'une personne qui implique de l'encens fait partie des pratiques courantes dans diverses traditions shamaniques (voir p. 52-53). On parle plutôt d'exorcismes par exemple dans les traditions chrétiennes ou musulmanes.

 

L'irritation des pouvoirs publics et des associations de consommateurs pour la fausse publicité des parfums d'ambiance

Les pouvoirs publics en France et en Europe se sont inquiétés de la qualité de l'air extérieur, de celle dans nos habitations et nos espaces publics. Il est vrai que des maladies se développent, en particulier l'asthme, qui touche plus de 3,5 millions de personnes en France. La qualité de l'air intérieur fait l'objet d'un plan d'action. Dans ce cadre, les activités et les produits qui émettent des composés polluants font l'objet de mesures et d'études. Les encens font ainsi partie des produits visés par ces mesures : que faut t-il en penser ?
Les parfums d'ambiance en général font souvent la publicité de leur capacité de purification ou d'assainissement de l'air. Or ils chargent également l'air de composants polluants. Dans le cas des encens, cette notion de purification comme on vient de le voir revêt diverses dimensions et significations qui sont légitimement fondées par des siècles d'expérience et d'usages traditionnels.
Il existe cependant une grande variété d'encens. Et il faut bien le dire, la grande majorité d'entre eux sont de piètre qualité. Les parfums de synthèse y ont remplacé les composants aromatiques naturels, les prix et la qualité ont constamment été tirés vers le bas. Ce sont ces "ersatz d'encens" qu'il faut éviter et qui sont responsables de cette "mauvaise réputation" d'émissions malsaines et de promesses usurpées.

Par ailleurs toute combustion crée des molécules volatiles qui peuvent être toxiques dans certaines conditions : fortes émissions, longues durées d'exposition, usages trop fréquents, habitat à l'air non renouvelé.
A cet égard, les composants concernés sont les suivants :
- Les molécules actives dans le monde végétal mais qui ont également un pouvoir allergisant, comme par exemple le limonène, le linalol ou le cinnamaldéhyde.
-Les composants organiques volatiles néoformés lors de la combustion de toute matière organique, comme le benzène, le formaldéhyde.
- Les particules fines émises lors des combustions.
Toutes ces molécules sont présentes naturellement dans la nature, elles ne deviennent malsaines que du fait d'une concentration et d'une exposition trop fortes. L'industrie chimique y contribue massivement en en reproduisant certaines par la synthèse et en multipliant les produits qui en contiennent ou en émettent. La contribution quantitative des encens (mauvais encens compris) au phénomène de pollution de l'air intérieur sur le plan national reste marginale.
 

L'usage des encens naturels dans un habitat sain à l'air renouvelé régulièrement ne pose pas de problème de pollution particulier et comporte réellement des effets purifiants et assainissants en fonction de leurs composants actifs. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter qu'ils contribuent à émettre  les composants potentiellement polluants cités plus hauts. Ceux-ci sont à surveiller dans un cadre plus global compte tenu des principales sources d'émissions (bien plus importantes en proportion) et en renouvelant régulièrement l'air intérieur.